Xian

Notre deuxième nuit dans le train a été plus mouvementée que la première. Nous devions le prendre à 23H50 et il avait presque une heure de retard. Nous sommes donc montés dans nos couchettes au troisième niveau grâce à notre lampe frontale et avons découvert que les draps avaient déjà été réchauffés par les voyageurs précédents… Il faisait très chaud et nous avons eu du mal à trouver le sommeil. Surtout Paul-Elian qui avait peur de tomber de sa couchette. (Dans le précédent train il y avait une petite rambarde mais là rien…) Au petit matin quand le train a commencé à se vider, nous sommes descendus dans les couchettes du bas qui étaient vides. Le sol était jonché de détritus comme s’ils avaient fait la fête toute la nuit… 

Arrivés à Xian vers 9h30, nous avons refait la queue à la gare pour acheter nos tickets de train pour Shanghai. Et là gros problème, puisque tous les trains étaient complets pendants 6 jours et encore, il ne restait que des places debout alors qu’il y a plus de 16 heures de voyage… Nous avons passé la journée à chercher une solution mais les agences en ville ne pouvaient pas nous offrir mieux… Nous n’avons donc pas eu d’autres choix que de réserver des billets d’avion : pas très économique mais beaucoup plus rapide.

Xian est une grande ville mais il est très facile et peu cher de s’y déplacer en bus. Nous avons visité le musée national d’histoire et vu de très près quelques soldats de l’armée de terre avant notre visite prévue pour lendemain. Le musée est très intéressant et certaines parties ont passionné Paul-Elian comme les monnaies anciennes et les sceaux. Nous pensions qu’au bout d’une heure, il aurait lâché prise mais non il a tenu presque 4 heures…

Nous avons terminé la journée dans le quartier musulman, et oui, il y en a pas mal dans certaines parties de la Chine. D’abord dans le marché aux souvenirs qui ressemble à un souk et où tout est tentant pour Paulo. Puis la mosquée qui n’a de musulmane que les inscriptions en arabe car l’architecture est très chinoise. Le contraste est assez surprenant mais très intéressant. Nous nous sommes ensuite perdu dans les ruelles du quartier et nous y avons retrouvé une ambiance d’Afrique du nord avec « une vie » qui nous avait manqué en Chine jusque là. Beaucoup de gens dehors, pour discuter avec les voisins ou simplement regarder la vie autour, des vendeurs ambulants et des petites gargotes de rue, joueurs de cartes ou de dominos, nous avons même assisté à des combats de criquets, et oui, c’est moins sanglant que les combats de coqs indonésiens mais cela attire presque autant de monde et on y parie également pas mal d’argent sur son champion favori. Nous y avons mangé de délicieuses brochettes fourrées dans des petits pains, des gâteaux de riz enrobé de sucre et de fruits secs…

Le lendemain, direction l’armée de soldat de terre cuite. Bon comment dire… Pas aussi impressionnant que nous nous l’étions imaginés. Nous n’étions pas déçus mais le détour par Xian pour voir ce site mérite-t-il la peine ? Le hangar le plus est important est assez vaste et nous pouvons contempler la grandeur de l’ensemble mais nous sommes assez loin derrière des barrières et nous ne voyons pas les petits détails (comme les différents visages et les différentes coiffures de chacun des soldats).

Et le dernier soir pour faire plaisir à notre loulou, nous sommes allés voir un spectacle son et lumière dont raffole les chinois. C’est kitch mais Paul-Elian a beaucoup aimé les jets d’eau qui jaillissent au son de la musique. Le pauvre miroir d’eau de Bordeaux est bien petit à coté de ceux de Xian…